24 août 2019

Prendre un nouveau départ


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Après une longue période de questionnement, de remise en question, de doute et la sensation d'avoir faits les mauvais choix sans pour autant savoir qu'elle aurait été les bons, je sors enfin de cette brume qui m’entourait et je m'apprête à prendre un nouveau départ. 


Depuis mon entrée au collègue, je ne me voyais pas travailler dans autre chose que le sport. C'était mon seul et unique choix et j'ai toujours eu en ligne de mire cet objectif malgré les obstacles et les détours qui se sont dressés sur mon chemin. Je n'ai jamais remis en question ce choix ni jamais réellement chercher à me dire que je pourrais, peu être, éventuellement, faire un autre chose. Pourquoi? Est bien tout simplement parce que le sport c'était MA "zone de confort", MON "refuge". La seule discipline/matière dans laquelle j’excellais, le seul domaine dans lequel je me sentais bien et pas différente ou en dessous de tous les autres. Alors je n'ai vu, pendant très longtemps, que par ce milieu. Jusqu'au jour où j'ai eu fini mes études dans le sport et que j'ai commencé à travailler dans cet univers qui m'avait tant fait rêver. Au début, j'ai adoré. L'ambiance, l’énergie, j'avais l'impression d'être au cœur des choses, au cœur du sport, c'était super. Et puis au fil du temps j'ai commencé à ne plus réellement me sentir à ma place et mon intérêt pour le sport à commencé à s’estomper jusqu'à presque disparaitre. J'étais toute la journée baignée dans cet univers que pendant mon temps libre j'avais envie d'autres choses. Et puis j'ai grandi, muri et mes goûts et centres d’intérêt de la MOI adulte sont devenu complètement différents de la MOI adolescente. Ce qui m'apportait autre fois du réconfort ne m'en apportait plus du tout désormais et ne me faisait sentir plus si bien que ça voir complétement en décalage avec ce milieu. 

Après plusieurs contrats en CDD dans une grosse boîte d’événementiel sportif, je me suis retrouvé au chômage pendant 6 mois. Une période qui m'a semblé une éternité et durant laquelle j'ai envoyé un nombre un calculable de CV et de lettres de motivations sans jamais avoir de réponse. J'ai commencé à élargir mon champ de recherches et à postuler pour des postes qui, à première vue, ne m’attirais par plus que ça. Et puis un jour on me répond. 
Au début j'étais super-contente qu'on me réponde enfin positivement à une de mes candidatures, même si le sport et le poste ne m’attiraient pas vraiment. 
Je passe un premier entretien qui se passe relativement bien mais je rentre chez moi en me disant. "Mmmm quand même je suis pas sur que je vais aimer..." Les jours passent et je me dis de plus en plus, "Ok. Pourvue qu'ils ne me rappellent pas pour me dire qu'ils me prennent". Et ils m'ont rappelé pour un deuxième entretien... J'y suis allée franchement à reculons sens rien n'avoir préparé. A l’arrache comme on dit. 
En sortant de cet entretien, j'étais persuadé que leur réponse ne serait pas positive. Mon entourage était alors très enthousiaste et je n'osais pas dire que moi je ne l'étais pas du tout. Une semaine plus tard le téléphone sonne et on m'annonce que j'ai été choisi pour le poste. A ce moment là dans ma tête tout se bouscule. Et je me dis "Non mais je ne peux pas refuser. Je n'ai pas le droit de refuser. Ça fait 6 mois que tu cherches du travail, que tu galères à décrocher ne serait-ce qu'un entretien. Tu ne peux pas dire non." 
Ce que j'ai ressenti à cet instant-là c'est de la culpabilité et une grosse pression pesant sur mes épaules. Une pression sociale qui m'a donné l'impression de ne pas avoir la possibilité de dire non à un poste dont je savais d'avance qu'il ne me plairait pas. Alors j'ai répondu "Super! Je suis ravie!" mais à l’intérieur c'était plutôt "Et merde..." 
Dans les heures qui ont suivi cet appel, j'ai beaucoup réfléchi, et finalement je suis arrivée à la conclusion que j'allais bien voir et que de toute façon si ça ne me plaisait par ce n'était pas grave. C'était juste un CDD de 9 mois pour l'instant. Je pourrais très bien dire non à la fin du contrat si jamais ils me proposent de continuer. 

J'ai alors commencé mon nouveau travail en essayant de mettre mes a priori de côté et de rester le plus ouverte possible à un milieu qui était très loin de moi. S'en sont suivi de longues semaines de déprime. Je n'avais jamais ressenti ça avant. Je me levais le matin la boule au ventre, la gorge serait avec une terrible envie de prendre le premier avion pour partir à l'autre bout du monde, là où personne ne me retrouver. 
Les questions ont commencé à fuser dans ma tête: "Et si je démissionnais? Non mince, j'ai raté le coche ma période d'essai est déjà passée. Et en CDD tu ne peux pas démissionner comme ça. Bon et de toute façon après ça, tu serais bien avancé. Qu’est-ce que tu ferais? Qu'est-ce que tu as vraiment envie de faire? Et ce que tu veux continuer à travailler dans le sport? Non!..."  
En réfléchissant à mon travail et aux différentes expériences que j'avais eus, j'ai commencé à réaliser qu'aucune d'elles ne m'avaient vraiment satisfait. En prenant du recule j'ai commencé à réaliser qu'en réalité je ne m’épanouissais pas dans ce que je faisais. 
Ce gros vide que je ressentais depuis quelques années maintenant c'était peu être ça finalement. Je n'étais pas là où je devais être. Mais alors, où est-ce que j'avais envie d'être? Là été la question et je n'en avais aucune idée. J'étais complément perdu. Ce qui n'a rien arrangé à mon état émotionnel déjà très fragile. 

Et puis je me suis souvenu d'une amie qui m'avait parlé qu'elle entreprenait de faire un bilan de compétences. Qu'elle avait trouvé une personne vraiment super qui l'aidé énormément à y voir plus clair. Ni une, ni deux, je lui envoie un message avec dix mille questions sur le sujet et sur cette personne. "Voilà! c'était ça qu'il me fallait!"
 
Quelques mois et des démarches administratives plus tard, je commençais à faire mon bilan. Plus les semaines avançaient, mieux je me sentais. 
Je m'étais résolu à rester jusqu’à la fin de mon contrat. Pour ce faire, j'ai commencé à compartimenter ma vie. Chez moi je ne parlais pas travail et je n'y pensais même pas. Je me refusais à ce que ce travail que je m'étais mise à détester, du plus profond de mon être, empiète sur ma vie personnelle. 
Et au travail, je faisais ce pour quoi j'avais été embauché, du mieux possible, avec le sourire, pour que personne n'ait rien à me reprocher et que surtout personne ne vois qu'en réalité j'étais mal. 

Nous en arrivons au présent. Je suis à moins de 3 petits mois de la fin de mon contrat. J'ai l'impression que les 6 derniers mois ont duré une éternité. Je suis à la fin de mon bilan de compétences et même si j'ai encore des doutes et j'ai parfois peur du futur qui s'offre à moi, je pense vraiment avoir trouvé le domaine dans lequel je vais pouvoir m'épanouir pleinement et qui sera en totale harmonie avec mes envies, mes valeurs et mes convictions. 
Je vais commencer des démarches pour suivre une petite formation qui me permettra de me sentir plus légitime à évoluer dans ce nouvel environnement et qui sur le plan personne, j'en suis certaine, m'apportera beaucoup également. 

De cette expérience j'en tirerai une chose. J'ai le droit de dire NON. Cela ne va pas que dans un sens. Le recruteur n'est pas seul décideur dans cette histoire. Nous ne sommes pas obligés d’accepter un poste dans lequel nous savons que nous ne nous plairons pas. Il ne faut pas avoir l'impression que parce que le recruteur nous dit oui, nous ne pouvons pas à l'inverse lui dire non. Nous avons le choix. Et je pense que c'est une leçon que j'ai appris serte à mes dépend mais qui va me servir à l'avenir. Cela ma permis de prendre du recule sur ma vie, sur ce que je voulais vraiment pour mon futur. 

Comme dit l'adage: "On apprend de nos erreurs", et je pense que cette expérience en est le parfait exemple.
 
J'ai maintenant hâte (même si j'appréhende aussi) de commencer ce nouveau chapitre.

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